Histoire : Je suis né il y a longtemps, si longtemps… Je ne me souviens que d’une chose, mes parents m’ont nommé Cal. Hiirashi Cal. Voici mon histoire.
Chapitre 1 : Humain
(Histoire oubliée)Il y a 212 ans, dans un petit village inconnu, se trouvait la famille Hiirashi. Ils étaient samouraïs de l’ère Edo, et n’ont jamais reniés leurs principes ni leurs traditions. Leur petit dernier, nommé Fubuki, venait de fêter son passage à l’âge adulte. Il ne lui restait plus qu’à se montrer digne du nom de ses ancêtres en allant combattre pour l’honneur de sa famille, en repoussant un des bateaux blancs tentant de mouiller sur les côtes japonaises. Tout ne se passa pourtant pas comme prévu, en effet, lors de l’une des dernières batailles ayant permis de repousser les "envahisseurs" jusqu’à leurs navires, son regard croisa celui d’une de leurs domestiques. Elle n’était, pour l’époque, pas spécialement belle comparée aux femmes qui lui faisait déjà la cour, mais ce fut le coup de foudre, l’amour au premier regard. Il sut dès qu’il la vit qu’il ne pouvait la laisser partir, et elle, choisit de rester sur la plage plutôt que de fuir avec les siens. Il la protégea du reste de leur armée, et la ramena dans la demeure familiale.
Ainsi, l’honneur de la famille fut sali. Il fut sommé de partir de chez eux, avec pour condition de retour, la tête de l’indésirable étrangère. Ensemble, ils choisirent donc de s’installer ailleurs, vivant un moment en tant que nomades, parias, nourris par le peu de charité que les gens voulaient bien leur accorder. Enfin, après deux ans de vagabondage, ils trouvèrent un chez eux, une propriété sur le versant nord d’une montagne, abandonnée car hantée. Ils y vécurent sans incident autres que des grincements intempestifs de tout l’intérieur de la maison, en continu malgré les réparations que Fubuki effectuait.
Après deux ans, je fis enfin mon apparition. Né d’une union entre un samouraï renégat et une domestique étrangère, je ne pleurais pas énormément au temple ou ma mère put accoucher, enfin, pas plus que la normale. Cependant, dès que nous sommes arrivés en vue de la maison, je me mis à pleurer, et je ne m’arrêtais pas, quoi que fassent mes parents. Il me fallut une semaine pour me calmer, et mes parents crurent alors que c’était fini.
Cependant, dès que je pus parler, mon premier mot ne fut ni “Papa“, ni “Maman“, mais “merci“. Je regardais un homme, enchaîné à la maison par une chaîne allant jusqu’à son cœur et qui était sur le point de lui faire un trou énorme dans la poitrine. Quand il bougeait, la maison grinçait, mais il protégeait la maison, je le voyais faire peur aux loups qui descendaient de la montagne. Mes parents ne comprenaient pas, et je ne pouvais leur expliquer qu’il y avait un homme, dans la maison, qu’ils ne pouvaient voir. Cependant, lorsque je fus assez grand pour parler correctement, et leur expliquer ce qu’il se passait, mon père nous raconta une légende de sa famille, disant qu’il arrivait de temps en temps que certains enfants, fils comme filles, soient capables de voir les fantômes. Les filles étaient traditionnellement envoyées aux temples afin de devenir des Mikos et de protéger le pays des mauvais esprits, et les garçons, mon père m’a dit qu’il n’en savait rien. Il a fallu que je me renseigne par moi-même, en écoutant une conversation entre mes parents alors même que j’étais censé dormir, pour comprendre que normalement, les garçons étaient exécutés car étant faibles d’esprit, ils ne pouvaient pas résister aux esprits, qui prendraient alors possession d’eux. Mes parents ne voulaient accepter ça, et me cachèrent donc une vérité dont ils pensaient que je ne savais rien.
Pendant ce temps, je grandissais, devenant toujours plus proche avec le protecteur de ma maison, jusqu’au jour où sa chaîne finit de tomber, et qu’il se mit à hurler de douleur, en me disant de partir, de courir loin de lui. Tétanisé, je ne pus que rester planter là, à pleurer, alors que mes parents revenaient en vitesse, alertés par le bruit. J’étais sourd à leurs demandes alors qu’ils s’inquiétaient pour le protecteur de la maison. Tout ce que je voyais, c’était une grande substance blanche recouvrir progressivement son visage, et je pris peur. Je reculais, marchant à reculons, tandis que son énergie, qui avait toujours jusque-là été chaleureuse, devenait effrayante de sauvagerie et de brutalité. Il devenait un monstre sous mes yeux…. Je n’ai rien pu faire d’autre que de courir, en hurlant de peur et de douleur pour lui, droit dans la forêt. Je ne vis aucune bête sauvage, mais je voyais des traces, je sentais des odeurs indiquant que tous les animaux avaient choisis la même voie que moi… La fuite en ligne droite le plus loin possible du monstre.
Au bout d’un moment, je ne sentis plus sa présence, alors, inquiet pour mes parents, je redescendis les chercher, mon père m’ayant toujours appris qu’un homme devait être fort pour protéger les autres. Je ne trouvais presque rien, si ce n’est une incroyable impression de sauvagerie, mais…. Pas uniquement celle de l’ancien protecteur. Mes parents n’étaient plus là, mais je ne voyais pas leur cadavre. En redescendant jusqu’au village le plus proche, je vis ma mère, en train d’errer en pleurant. Je vis une chaîne brisé tomber de sa poitrine, et je compris. Elle m’expliqua que le monstre avait mangé mon père, mais qu’un guerrier en noir était arrivé et avait commencé à combattre. Elle s’était enfuie à ce moment-là. Elle me dit ensuite de fuir loin d’elle, que le guerrier allait revenir et qu’elle avait peur pour moi.
Je fuis donc, descendant jusqu’à la ville, en disant aux gens que mes parents étaient morts attaqués par des bêtes sauvages. Je fus alors recueilli par un homme, en apparence gentil, qui me dit que désormais il me nourrirait et m’habillerais, à condition que je travaille pour lui. Il m’emmena dans une vieille ville, d’apparence abandonnée, et me dit que maintenant, j’irais avec les autres garçons, à la mine. C’est là-bas que je mourus, battu à mort par un caïd de bande qui ne voulait pas que je mange sans lui donner une partie de mon repas. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait avant de voir ma chaîne brisée. C’est alors que j’entrais dans une colère noire. J’oubliais la mise en garde de mon père contre la colère, et je décidais de me venger. Je me rendis rapidement compte que, en tant que fantôme, je pouvais faire bouger les objets comme quand j’étais vivant, mais je ne remarquais pas que ma chaîne se réduisait plus lorsque je le faisais, c’est ainsi que je me transformais quelques jours à peine après ma mort.
Chapitre 2 : Hollow
(Histoire oubliée)Je sentis soudain un grand vide en moi, et une substance sortir de ma bouche pour se plaquer sur mon visage, tandis que mon corps se transformais. Aussi, j’avais faim. Et justement, devant moi se trouvait l’âme du caïd qui m’avait fait tuer, ainsi que ses hommes de mains. Je n’en fis dès lors qu’une bouchée. Je rentrais ensuite dans un désert, une zone de sable éternels et éternellement chauds, ayant pourtant des nuits glaciales.
Je passais à peine quelques jours à errer dans ce désert, lorsque je sentis la faim me ronger encore plus qu'auparavant et que je décidais finalement de retourner dans le monde humain, partir en chasse. Comme c'était la première fois qu j'y allait, j'ai fait de mon mieux pour être prudent. J'ai traqué en me dissimulant, et ai fini par trouver une victime... Je ne m'en prend qu'aux racailles ayant survécu jusqu'à l'age adulte, certes, mais pas aux vivants, du moins pas pour le moment.
Je continuais à chasser, de plus en plus affamé, de plus en plus imprudent, jusqu'au jour ou je trouvais mon premier shinigami... Après un combat acharné, et alors que je finis blessé, je réussis tout de même à l'achever. Je découvrais alors un goût incroyable, et me décidais à faire des shinigamis ma proie de prédilection, bien qu'il faille pour cela que je devienne bien plus puissant, et donc que je continue de chasser des humains. Je n'en ai malheureusement pas eu le temps. Un jour que je traquais un humain à l'odeur particulièrement alléchante, me dissimulant dans le cas improbable où il pourrait me voir, je sentis une autre pression spirituelle derrière moi. Je n'eu pas le temps de me retourner que je sentais la morsure du sabre traverser mon masque en une unique estafilade.
Chapitre 3 : Shinigami
Je me réveille, ne me souvenant de rien, encore une fois, encore un jour. Depuis quelques temps, je suis dans une sorte de bidonville, à chaque fois que quelqu’un essaie de me prendre sous son aile, il finit par mourir, de soif, en me donnant son eau au lieu de la boire. Je n’en peux plus, il faut que je quitte ce quartier du rukongai. Il faut que je fuie. Mais pour ça, il faut que je trouve un nom. Finalement, quelque chose me revient. Ce n’est rien, juste des sons, lointains dans mon esprit, peut-être même mon imagination. Hiirashi Cal. Ce n’est pas mal. En tout cas, ça sonne bien à mon oreille. C’est décidé, mon prénom sera Cal. Et mon nom, Hiirashi. Pourtant, depuis que je suis ici, je ressens une sorte de honte, je n’en connais ni la provenance ni la raison pourtant.
A force de vouloir quitter ce quartier violent et désœuvré, je ne vois qu’une option. Intégrer l’académie des shinigamis, et devenir membre du Gotei 13. Pour ça, il faut que je passe les concours. Le seul souci, c’est que je ne sais même pas si j’ai suffisamment d’énergie spirituelle pour ça. A mois qu’ils n’aient là-bas un moyen de le savoir. Tant pis, qui ne tente rien n’a rien, j’essaierais quand même, même si je n’ai aucune idée de comment cela va se passer. Je me rends donc aux concours, ayant aiguisé mes propres talents pour faire sensation au moins dans un domaine. Et contrairement aux idées reçues, on peut être originaire du quartier le plus violent du rukongai et ne pas utiliser la force brute comme atout. Je fais sensation d’une toute autre manière, la stratégie. En effet, ayant toujours été l’une des victimes de mon quartier, je me suis entraîné à repérer les failles chez les bandes de forts, les moments où ils baissent leur garde, et ceux au contraire, ou il ne faut surtout pas croiser leur chemin. Je suis admis, apparemment j’ai le potentiel suffisant d’énergie spirituelle pour pouvoir devenir shinigami. A vrai dire, ce qui m’a sauvé, ce sont mes bons résultats au test de stratégie, sinon j’étais bon pour réessayer un an plus tard. Et encore, je ne suis même pas sûr que ça aurait été possible.
Je suis enfin dans une classe de l’académie des shinigamis ! Pas la plus prestigieuse, certes, mais j’y suis. Par contre, une impression étrange de gêne et de culpabilité me ronge continuellement, et je ne comprends pas pourquoi. Petit à petit, nous prenons des cours ayant pour but de nous faire acquérir les bases des quatre disciplines du sinigami, le shunpo, le kido, le hakuda et le kendo. Je suis dans la moyenne de la classe pour la plupart des disciplines, mais j’ai une légère préférence pour le bakudo, la discipline défensive du kido. Mais depuis que je suis inscrit ici, je passe le plus clair de mon temps libre à deux choses ; consolider mes atouts et rechercher la cause de mon mal-être. Pour cela, je passe tout ce temps dans la bibliothèque à feuilleter les documents traitant de stratégie et à méditer.
Un jour, alors que je méditais ailleurs que dans la bibliothèque, deux autres apprentis, ils étaient mes aînés, s’entraînaient au kendo, lame au clair. L’un d’eux frappa trop fort lors de sa parade et l’un des zanpakutos vola droit vers moi.
*Roule à droite !*J’ai instinctivement suivi cet ordre, sans comprendre. J’ai cru tout d’abord qu’il s’agissait de l’un des apprentis, alors pourtant que la voix était féminine, et que je ne l’avais pas entendu de mes propres oreilles. Je me suis relevé, ai rendu le sabre à son propriétaire en le remerciant, puis suis rentré tranquillement à l’intérieur, sans remarquer l’air étonné de mon aîné, qui ne m’avait bien entendu rien dit et donc ne comprenait pas ce remerciement.
Après quelques années, à force de méditation, je finis par trouver ce qui me semble être mon environnement intérieur. Une grotte gelée, ou pourtant il ne fait pas froid, s'étendant sur une distance astronomique, et dont un bâtiment semble être taillé dans l'une des parois. Dans le même temps, je continue de progresser, je me débrouille désormais bien dans la plupart des disciplines et mieux que le reste de ma classe en Bakudo, sans compter la stratégie.
Enfin, la fin des études arrive. De par les progrès que j’ai effectué, je me retrouve à la dixième escouade, comme je le souhaitait. J'ai une fois entr’aperçu une ombre dans mon monde intérieur, et je n’ai plus entendu cette voix féminine depuis l’incident du zanpakuto volant, même si je sais que les zanpakutos ont un esprit et une âme, et peuvent donc nous parler. Je continue souvent mes séances de méditation lorsque, un jour, le troisième siège vient me voir à la sortie d’une de ces séances.
« Eh ben, il est bavard ton zanpakuto, pour que tu restes aussi longtemps par jour à lui parler. Tu sais quand même que tu peux lui parler sans avoir à t’isoler du monde ainsi, non ? »« A vrai dire, je n’étais pas en train de lui parler… Je… J’essaie de trouver une solution à un problème que j’ai depuis longtemps, et je ne veux pas le lui imposer. Et puis… Je préfère attendre qu’elle vienne me parler. Si elle ne le veut pas, je ne vais pas la forcer. »« Tu sais quand même que quand tu ne vas pas le voir, l’asauchi doit se cacher lorsque tu es dans son monde ? »« Quoi ? Non, je ne le savais pas…. Je vais devoir aller lui faire des excuses… Attends... Son monde?»« Haha, décidément, t’es un phénomène toi ! Bon je te laisse, j’espère que tu vous vous entendrez mieux par la suite. »Il me laisse ensuite tranquille, et je retourne dans le monde intérieur, cette fois sans volonté de méditer seul, et prêt à rencontrer l’esprit de mon zanpakuto. Une fois dans la caverne gelée, je me dirige vers le bâtiment imposant, persuadé qu'elle ne peut être qu'ici. En effet, elle se trouve juste sous le porche, et... Elle devait y être depuis un bon moment, voire depuis le début, vu que je n'ai jamais réellement exploré ce coin là.
Elle me regarde droit dans les yeux, tendant la main comme pour la serrer. Sans vraiment y réfléchir, je tend la mienne, sans quitter son visage des yeux. Soudai, je me retrouve à terre, une grande douleur se diffusant depuis le bas de ma mâchoire, fixant béatement son poing droit.
« C’est maintenant que tu te décides à venir me parler imbécile ?! T’es pas possible franchement ! Quel ABRUTI celui-là ! »J’ai un moment de stupeur lorsqu’elle s’énerve, à cause de la facilité avec laquelle elle est passé du calme à la colère. Ensuite seulement, le souvenir me revient en tête. La voix qui m’a ordonné de bouger lors de l’incident d’il y a quelques années… C’est la sienne !Je comprends maintenant son énervement! Non seulement je l’ai ignorée, mais en plus, comble de l’ingratitude, j’ai remercié quelqu’un d’autre lorsqu’elle m’a sauvé la vie !
Je m’agenouille donc devant elle, prêt à subir son courroux dès que j’ouvrirais la bouche, mais je dois quand même parler, je n’ai pas le choix.
« Merci. Merci de m’avoir sauvé il y a si longtemps. Merci d’avoir fait tous ces efforts pour moi alors que je suis le plus ingrat des hommes. Et désolé. Désolé de ne pas t’avoir remercié en temps voulu. Désolé de t’avoir forcée à te cacher si souvent à cause de mon ignorance et de mon orgueil. Accepteras-tu de me pardonner ? »Je relève finalement la tête après ma tirade, et ce que je vois… Me glace complètement le sang. Elle s’est élevée de quelques centimètres au-dessus du sol, et ses cheveux…ses cheveux si lisses se mettent à voler tout autour de sa tête… Son visage exprime une colère monstrueuse. Ses poings sont fermés, serrés au point de faire blanchir ses phalanges et apparaître des veines sur ses bras. Pourtant, petit à petit, en respirant profondément, elle desserre lentement les poings, ses cheveux retombent sur ses épaules, et elle se repose au sol. Par contre, le fait qu’elle soit calmée ne l’empêche pas de me frapper à nouveau… On ne se refait pas apparemment.
« J’avais déjà oublié cet épisode… Alors à l’avenir, n’en reparle plus devant moi, sinon… »J’acquiesce en silence, de peur de me prendre un nouveau coup, mais elle semble s’être calmée. Finalement, elle m’annonce vouloir m’aider dans mes recherches. Je sors finalement de cette discussion mouvementée, en acceptant son aide, mais surtout avec une question en tête. Est-il oui ou non possible de mourir dans ce monde ? Je préférerais que non, mais bon, on n’est jamais sûr de rien. Je me rends alors compte que je ne lui ai pas demandé son nom…. Mais le souvenir des différents coups me refroidis, je lui demanderais le lendemain, après tout, c’est pas comme si je lui rendait quotidiennement visite de toute façon.
Quelques années plus tard, elle ne m’apprécie pas assez pour m’annoncer son nom. Cependant, j’accepte tout de même la mission que l’on me donne. Il s’agit d’escorter les élèves de la meilleure des classes de l’académie dans le monde humain afin de leur prodiguer un entraînement en situation réelle. Pendant qu'ils s'entraînaient à affronter de faux hollows, tout en protégeant des humains tout aussi faux, nous devions en contrepartie surveiller la zone et la protéger de tous hollows risquant de venir, attirés par la concentration soudaine d'énergie spirituelle.
Evidemment, il y en eu quelques uns pour se laisser tenter, mais ils n'étaient que peu puissant et nous avons aisément pu nous en occuper le temps de l’exercice. En rentrant, j'apprends que je suis promu au rang de cinquième siège, sans savoir ce qu'il s'est passé avec le précédent tenant du titre. Connaissant les tendances du Capitaine à trop en faire, j'espère qu'il n'est pas mort.
Un peu plus tard, le quatrième siège et moi sommes envoyés en France après avoir reçu une information sur des hollows en route pour une des villes de là-bas. Une fois sur place, nous sommes surpris par le fait qu'une communauté de quincys soit déjà présente. Certains d'entre eux sont très jeunes, j'en déduis qu'ils sont en cours d'entrainement, et que les hollows vont certainement être complètement annihilés. Ce n'est pas du tout ce qu'il faut faire, alors dès que les hollows arrivent, je m'interpose entre eux et les archers tandis que le quatrième siège commence sa moisson. Malheureusement, d'autres hollows arrivent, apparemment, les quincys avaient prévu ce cas de figure. L'avantage, c'est qu'ils ne nous visent pas pour l'instant, mais je me doute biens que si nous sortons vainqueurs, ils ne se gêneront pas pour nous tirer comme des lapins.
L'une des choses qu'ils n'avaient probablement pas prévu, c'est que je reste quasiment tout le temps entre les hollows et eux, ce qui les gène apparemment énormément. Je remarque d'ailleurs que les adultes, même s'ils nous regardent avec haine, ne tentent pas de tirer dans notre direction et obligent leurs apprentis à ne pas nous viser.
"Attention!"C'est la voix du quatrième siège. J'ai a peine le temps de me retourner et de lever mon sabre que les griffes du monstre s'y coincent et il me repousse violemment. Je suis donc à environ cinq mètres de lui lorsqu'une flèche bleue se fiche dans le bord de son masque. Du coin de l'oeil, je remarque que c'est un des enfants qui a tiré, et qu'un des adultes est en train de le morigéner. Pendant ce temps, le hollow fonce sur eux, mais les adultes continuent de ne pas tirer... Je ne comprends pas, mais ne prend pas le temps de réfléchir. pour me mettre entre le monstre et les enfants. Je vois alors que dans l'alignement de mon adversaire se trouve mon collègue. Je tranche le hollow, et en voit un autre, ayant une impressionnante carapace sur les membres antérieurs, dont il a l'air de se servir comme de poings, de béliers même. Je comprends rapidement que si je bouge pour frapper, peu importe ma vitesse, je condamne les archers, et si je ne bouge pas, par contre, c'est moi qui suis condamné avec une épée contre deux béliers.
*J'ai besoin de toi pour sauver des enfants... S'il te plaît!**D'accord, je te crois, tu n'a qu'à m'ordonner de bloquer.*Au ton qu'elle emploie, je comprends qu'elle n'aime pas que je lui force la main, même si apparemment la mention des enfants joue en ma faveur. Elle me chuchote ensuite son nom. Comme si quelqu'un d'autre pouvait l'entendre de toute façon....
"Bloque Rararuki!"Mon sabre se transforme alors en bouclier de métal parsemé de pics, entre lesquels circulent de petites étincelles noires. Je peux le tenir à un bras, avec sa taille d'un mètre de diamètre, et il est d'ailleurs, en y regardant mieux, bombé sur la face des pointes. Cependant, pour résister à cette attaque, je préfère le tenir à deux mains, ce qui me permet de ne reculer que de trois mètres tandis que le hollow hérite de trous dans les poings.
Je remarque que le nombre d'étincelles à augmenté, mais ne prends pas le temps de m'en occuper. Je suis donc entièrement coincé sur la défensive... Le quatrième siège réussis finalement à s'occuper du hollow aux poings durs, et lorsque je me retourne, je ne vois plus aucun quincy,excepté un adulte, qui me fait un signe de tête avant de s'interposer entre un autre hollow, rapide, et moi. Ils ont dû fuir en voyant que nous prenions l'avantage, mais celui-ci est resté et m'a protégé, je lui dois la vie. Scellant alors mon zanpakuto, je me mets aussi à combattre les quelques hollows restants.
"Où sont les quincys?""Je n'en sais rien, ils ont fuit pendant que je prenais les assauts de celui aux poings énormes. Seul reste celui-ci, qui vient de mourir en me protégeant.""Les lâches. Tu n'aurais pas du les protéger, ils nous auraient fait un problème en moins à gérer. Effectue le rituel pour lui.""Je comprends, je ne referais plus cette erreur."Ensuite, pendant qu'il appelle pour que l'on nous ouvre un nouveau portail, le quincy coince un bout de papier dans mon kimono. Je le dissimule prestement avec pour but d'en lire le contenu une fois seul.
Le soir même, je retourne remercier Rarakuri de m’avoir donné son prénom. En arrivant, je me rappelle le jour où je luis ai parlé pour la première fois, cette posture à quelques centimètres du sol, elle l’a reprise, mais…. En pire…. Cette fois, ses cheveux sont totalement remplacés par une foudre noire. Je crois comprendre qu’elle n’a pas apprécié le chantage affectif que je lui ai fait pour obtenir son nom… Mais vraiment pas. Ma vieille question me revient en tête, et finalement je souhaite pouvoir mourir dans mon monde intérieur, sinon…. Je risque de passer la pire nuit de ma vie. Malheureusement, il semble que je ne puisse effectivement pas mourir dans ce monde. Vu la raclée qu’elle m’a mise, je me demande comment il est possible que je ne sois pas physiquement marqué en revenant… Je sens encore la brûlure de la foudre sur mon corps. Ce qui ne m'empêche pas de lire le mot.
- Citation :
- Merci. Nous sommes venus entraîner nos fils, non pas contre les hollows, mais contre vous. Le fait que vous nous ayez protégé augure peut-être quelque chose d'autre, de nouveau.
Ces quelques lignes écrites rapidement me font penser que, qui sais, peut-être un compromis sera trouvé entre quincys et shinigamis. Je fis dès que possible coudre un liseré rouge sur la manche droite de mon kimono en souvenir de ce quincy. Puis je reprends les missions et les entraînements, tout en parlant quotidiennement avec Rarakuri. Après encore pas mal d’années, je me retrouve troisième siège. Le Vice-Capitaine, un soir, vient me voir en privé, pour m’annoncer qu’il va bientôt être muté ailleurs. Le lendemain, l’annonce est faite que notre vice capitaine quitte la 10e division. Je me retrouve alors, de par ma position de 3e siège, propulsé en tant que Vice-Capitaine, avec toutes les responsabilités que ça implique.